Le dessous des ponts

Vendredi 17 Mars nous sommes allés visiter l'aéroport de Saint Brieuc .

Nous avons été accueillis et "pilotés" par Mme Constant , chef d'exploitation de l'aéroport .
Dans un premier temps Mme Constant  a énuméré toutes les opérations de sécurité exécutées par le personnel  Il faut tout d'abord peser les bagages - l'avion doit pouvoir décoller ! On obtient alors un devis de masse et centrage , qui permet de disposer les charges afin d'assurer le meilleur équilibre à l'appareil .
Les passagers , eux ,ne sont pas pesés ( une telle opération en public pourrait en gêner plus d'un (e) ! La base de calcul est un forfait (une base) du poids des passagers : 69 kilogrammes pour les femmes (avec leur bagage à main) et 83 kilogrammes pour les hommes .

L'opération suivante , qui va s'avérer bien longue pour certains , est le passage au PIF , le Poste Inspection Filtrage .Nous devons passer sous un portique de sécurité ,après avoir bien vérifié que nous n"embarquerons" pas l'un des objets interdits . Malgré  ces précautions , l'accès aux zones réservées sera quelque peu délicat pour Antoine et surtout Elodie , qui sera contrôlée personnellement par Mme Constant , qui est habilitée à effectuer des palpations sur les passagères .

Les sacs à dos des professeurs qui nous accompagnent , Messieurs Cousteix et Mahé , sont passés au crible :nous pouvons voir qu'effectivement les objets dangereux et interdits sont repérés lors du contrôle sur le tapis roulant .

Après ces vérifications de sécurité , le groupe est scindé en deux .Nous visitons successivement la tour de contrôle et le SSLIA .
Dans la tour de contrôle , nous sommes reçus par Mr L'Hoste, agent AFIS , ce qui signifie "Aerodrome Flight Information Service" .Il s'occupe de l'interface sol/avions , donnant aux pilotes en approche ou prêts au décollage des informations météorologiques , l'état du trafic aérien , d'éventuelles alertes ...

Il travaille en étroite collaboration avec les agents du SSLIA.
Le SSLIA ? C'est le Service Sauvetage et Lutte contre Incendies Aéronefs : des pompiers qui ont reçu une formation spéciale pour intervenir en cas de dangers .Dans un petit aéroport comme celui de Saint Brieuc , ils effectuent des tâches diverses :entretien des pistes, aide au parcage des avions , avitaillage (faire le plein de kérozène) , et bien sûr d'éventuelles interventions d'urgence :leurs deux véhicules sont toujours prêts à intervenir .L'une de leurs missions consiste à prévenir le péril aviaire :rien à voir avec la grippe ! Il s'agit tout simplement de s'assurer que d'éventuels volatiles ne sont pas présents sur la piste (ce qui pourrait s'avérer dangereux s'ils venaient à être "avalés" par les réacteurs) .Leurs véhicules sont équipés de hauts parleurs qui diffusent les cris de détresse de différentes espèces d'oiseaux (sons vraiment désagréables) et les agents utilisent aussi des fusées (effaroucheurs) de différents modèles .En dernier recours , ils ont l'autorisation d'abattre les volatiles récalcitrants .

Le groupe de Mr Cousteix aura également l'occasion de tester la puissance des lances à incendie ...

Nous nous retrouvons ensuite en classe entière dans l'aérogare , où Mme Constant répond à nos dernières questions (17 000 mouvements d'avions par an , 17 salariés dans l'aéroport etc...) .
Pour terminer , Mr Constant , pilote de ligne, nous présente rapidement son métier .

Ce fut au final une visite très intéressante ,et nous remercions l'ensemble du personnel pour la qualité de son accueil et la clarté de ses explications .

Et nous voici une nouvelle fois dans le car pour une nouvelle visite : il s'agit aujourd'hui de celle d'un lycée professionnel, le lycée Jean Moulin à Saint Brieuc.
Comme à chaque fois, nous devons réfléchir lors du trajet : inutile d'espérer se reposer avec nos professeurs (Monsieur Mahé et Madame Bertrand cette fois-ci) ... Le travail consiste à associer des profils d'élèves de troisième avec des formations enseignées au lycée Jean Moulin, en nous aidant de la description de ces formations : pas facile !
Par exemple, voici le profil de Gildas : "Il veut travailler dans la vente, mais sans être obligé de faire de longues études ; pourtant, en troiisème, il est conscient que son dossier doit être bon car les places sont chères pour entrer dans cette formation ..." : où lui conseilleriez-vous de s'inscrire ? Vous avez le choix entre Bac Pro Vente ou BEP Vente action marchande ...

Nous voici arrivés au lycée : c'est toujours assez impressionnant lorsque l'on vient d'un petit collège comme le nôtre, nous nous sentons tout petits d'un coup !

Nous sommes reçus dans un amphithéâtre où deux professeurs (Monsieur Alain Rouxel et Monsieur Thierry Gabillard) nous présentent les sections proposées par le lycée grâce à un diaporama. Madame Carluer, notre conseillère d'orientation, est également présente et c'est d'ailleurs elle qui a établi les contacts entre nos professeurs et ceux du lycée.
Puis, nous visitons les locaux par petits groupes, accompagnés par des élèves du lycée ; rien ne nous échappe, depuis les dortoirs jusqu'aux ateliers ou salles spécialisées, en passant par l'administration et le gymnase !

                    Un dortoir                                                             Les sanitaires de l'internat

Nous découvrons des filières dont nous ignorions totalement l'existence, comme celle des métiers du pressing ; nous qui pensions tout connaître de l'entretien du linge, il faut croire qu'on s'est trompés !

       la salle de repassage                                               la machine à laver géante !

Et saviez-vous qu'il est possible de déposer son linge à laver au lycée, comme dans un pressing ?

Nous sommes passés aussi dans la salle de cours des BEP Comptabilité, où des élèves travaillaient sur ordinateur :

ainsi qu'au CDI           où ordinateurs et ouvrages se côtoient.

Autre découverte : la vitrine réalisée par les élèves qui travaillent en BEP Métiers de la mode, voyez vous-mêmes !

Nous avons ensuite regagné l'amphithéâtre où nous avons regardé des extraits de DVD nous présentant des métiers dans le domaine de la vente, avant d'écouter les expériences d'élèves du lycée venus nous expliquer leur parcours : c'est là que l'on voit qu'il n'y a pas qu'un seul chemin possible, et que le lycée professionnel permet à certains élèves, qui en ont assez des études, de retrouver une motivation grâce entre autres aux stages qui sont très formateurs !

les élèves nous présentant leur parcours

Le temps tourne, il est l'heure de rentrer au collège, mais nous avons appris beaucoup de choses cet après-midi !

Cette séance est divisée en deux parties :

-  correction du questionnaire sur la projection de l'émission "c'est pas sorcier : le viaduc de Millau"

- travail sur le blog

Pas grand chose à dire sur la correction (désolés, Monsieur Cousteix) ... En revanche, nous ne savons pas grand chose des blogs en général, ni surtout de nos droits et devoirs quand nous créons ou alimentons un blog par nos commentaires ; alors, allons-y gaiement, n'est-ce pas, Madame Bertrand ?

Nous commençons par prendre connaissance de "Blog-notes", un petit livret sur les réglements concernant les blogs, réalisé par l'académie de Versailles et le Clemi : maintenant, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas !
Par exemple, nous ne pouvons pas écrire n'importe quoi sur un blog sans risque d'être poursuivis, ni copier des documents trouvés sur Internet dans notre blog sans autorisation ; ou bien nous devons être vigilants avant de donner certaines informations personnelles, ...

Ensuite, pour bien comprendre que nous sommes responsables de ce que nous faisons sur Internet, nous allons naviguer sur le site de la CNIL et découvrons que nous laissons de traces dont nous ne nous rendons pas compte ; difficile d'être incognoto sur Internet ... soyons donc responsables !

Enfin, nous rédigeons un commentaire pour alimenter notre blog, à propos de la séance sur la filière des arts appliqués. Vous en avez d'ailleurs sans doute déjà pris connaissance ?

Vous trouverez cette fois-ci le compte-rendu de cette séance en parcourant nos commentaires : c'est l'occasion pour nous de travailler sur le blog !

Nous avons rédigé des commentaires personnels pour décrire cette séance, puis les avons envoyés pour validation.
Les professeurs, après lecture de tous nos travaux, ont choisi de publier ceux qui permettent de donner une idée complète du déroulement de la séance, en supprimant certains d'entre eux qui n'apportaient pas d'information suffisamment intéressante, ou qui faisaient double emploi.
Les commentaires ont été associés entre eux de manière à avoir un compte-rendu chronologique de la visite de notre intervenant.

Vous trouverez les photos correspondantes dans notre album "Arts appliqués".

Bonne lecture !

Après plusieurs semaines d'interruption pour cause de vacances (méritées) et d'organisation des emplois du temps , nous avons cette après midi renoué avec l'option .

La séance a été découpée en deux parties bien distinctes .

Dans un premier temps Mr Cousteix nous a proposé de travailler sur une émission de la célèbrissime émission "C'est pas sorcier " consacrée au viaduc de Millau : un ouvrage d'art gigantesque que le monde nous envie (on exagère à peine) .

Comme l'émission dure approximativement 35 minutes , c'est par tranches que nous l'avons visualisée , parce qu'évidemment il fallait également remplir un ... QUESTIONNAIRE !

D'autre part Mr Cousteix nous a aussi présenté la prochaine séance (un intervenant , que vous découvrirez la semaine prochaine , sera présent) .Il sera aussi question d'omelette et de carton ... et de  deux observateurs mystérieux ... Quelle énigme !

Puis , après la récréation Mr Mahé a pris le relais . Nous avons corrigé les exercices du questionnaire "Mr Maisonneuve fait construire sa maison individuelle" .En faisant preuve de logique , nous devions (c'est un rappel) , retrouver les différentes étapes de la construction d'un pavillon .

Les noms des entreprises imaginaires inventées par Mr Mahé ont souvent été facilement explicables :
Terrassement : Bull pour Buldozer
Maçonnerie    : Truelles Frères
Menuiseries extérieures : Pève et Sée pour PVC
Menuiseries intérieures : Laporte SARL
Isolation : Douillet
Enduiseur : Duit Jean pour Jean Duit
Plâtrerie : Le Blan
Ventilation : Delaire (pour de l'air)
Paysagiste : Delahaie

Mais bien peu d'entres nous ont compris la signification des entreprises de charpente Joseph (le métier du père nourricier  de Jésus) , de couverture Trélazé (ardoisières près d'Angers) , du plombier Lavasque (lavabo sans pied)

, du carreleur Listel (décoration longitudinale utilisée par les carreleurs pour rompre la monotonie d'une faience).

Il ne nous reste plus qu'à attendre les résultats des évaluations qui compteront pour le deuxième trimestre .

A la semaine prochaine .

Aujourd'hui, nous avons accueilli Madame Carluer, la conseillère d'orientation, venue nous parler des formations après la troisième : trois heures, cela peut paraître beaucoup, mais il y a tellement de choses à savoir !

Nous avons commencé par faire le point de ce que nous savions en début de séance : grâce à un itinéraire des formations vierge et à un quizz sur les filières de formation, nous avons compris très vite que nos connaissances méritaient d'être fortement complétées ... mais essayez vous-mêmes, vous verrez que ce n'est pas si simple !

Nous sommes ensuite allés sur le site Nadoz (www.nadoz.org) pour y rechercher des renseignements sur les secondes, les CAP et les BEP. Chaque groupe de deux devait noter les renseignements qu'il trouvait sur les rubriques suivantes : admission et mode de préparation, contenus de la formation, débouchés, dans le but ensuite de présenter ces recherches au reste de la classe.
C'est là qu'on se rend compte que ce n'est pas facile de s'exprimer en public !!!

Après la pause, nous avons écouté Madame Carluer nous parler des différents baccalauréats qui existent : une vraie jungle !

Pour finir cet après-midi, nous avons choisi de travailler en deux groupes :
- l'un se documentait sur les enseignements de détermination en seconde grâce à un logiciel animé
- l'autre se renseignait sur les BEP industriels ou tertiaires grâce à des CD-Rom présentant des videos

Il nous restait juste le temps de refaire une présentaiton orale des différents choix principaux d'enseignements de détermination en seconde ... et la cloche nous annonçait le début du week end !

Rendez-vous l'année prochaine puisque nous n'avons pas d'option la prochaine semaine ... mais nous allons en stage en entreprise : une autre expérience !

Bonnes fêtes de fin d'année à tous, et bon courage à tous les professionnels qui travailleront pour nous permettre de passer ces fêtes dans d'excellents conditions : merci à eux ! (traiteurs, pâtissiers, commerçants, transporteurs, professions de santé, mais nous en oublions certainement ...)

Cet après midi nous avons reçu la visite d'une infographiste, Lydie Hamon, qui est la cousine d'Eva. Cette intervention nous permet de revenir sur la conception du logo dont nous avons déjà parlé il y a quelques semaines.

Dans un premier temps, Lydie Hamon nous présente son métier. L'infographiste effectue un travail qui se situe à mi-chemin entre les secteurs artistique et de la communication. Il travaille par exemple pour des agences de publicité, pour la presse écrite, pour le cinéma. Il travaille en étroite collaboration avec un maquettiste, qui est chargé de définir par exemple la dimension d'une page, ensuite l'infographiste choisit et utilise des éléments graphiques (dessins, caractères, photos... pour élaborer le projet).

Ensuite Lydie Hamon rappelle les principales étapes de l'évolution de l'imprimerie : que de progrès depuis les enlumineurs du Moyen Age !

Aujourd'hui les infographistes travaillent surtout à partir de logiciels très performants comme Illustrator, Indesign, Quarks Xpress ...

Pour exercer ce métier, on peut passer par une école de graphisme ou d'arts appliqués. Avec le BTS communication visuelle, on peut se lancer et laisser parler son imagination...

Toutes ces explications nous ont permis de compléter un questionnaire... qui sera sans aucun doute évalué !

L'infographiste nous présente ensuite six logos inspirés par la proposition de Louis : avec le travail d'une professionnelle, le résultat est là. Un vote des élèves permettra d'élire le logo aux formes les plus douces ;

c'est l'heure de gloire pour Louis, qui fait le fier ! Il ne s'est pas tressé une couronne de lauriers , mais une couronne de surligneurs !

Après la pause, Lydie Hamon nous présente trois logiciels sur lesquels elle travaille et en quelques clics de souris elle nous démontre l'étendue des possibilités de ces outils.

Enfin il nous est proposé de passer nous-même à la réalisation d'un travail d'infographiste : nous constituons trois groupes. Le premier doit imaginer un carton d'invitation, le deuxième une carte de visite et le troisième un papier à lettres. Nous réalisons nos maquettes " à l'ancienne" , c'est à dire avec une simple feuille et un crayon à papier .Ensuite nous commençons la réalisation sur ordinateur , mais ... vous connaissez la suite , la cloche retentit déjà ...
Il faudra patienter un peu avant de découvrir ici - même nos premières réalisations d'infographistes !

Aujourd'hui nous avons reçu nos dernières évaluations . Celles qui ont été réalisées à partir des sorties (au port de St Quay et au Légué) ont un coefficient double : nous pouvons donc maintenant calculer notre moyenne trimestrielle pour l'option .OUF ! Tout le monde a sa moyenne ce trimestre, et les points gagnés constituent  un bonus pour le DNB .
C'est donc rassurés que nous mettons en ordre notre classeur sur les conseils de Mr Cousteix . Depuis le début de l'année , ce sont plus de 20 fiches qui nous ont été distribuées , et une remise en ordre s'impose ! Elle nous permet aussi de nous remémorer toutes les activités réalisées depuis le début de l'option .

15 h 10 : c'est la pause ! Mais la température est si basse que nous ne nous faisons pas prier pour revenir au chaud en salle de technologie .

Mr Mahé nous propose alors quelques exercices autour de la construction d'une maison individuelle .Il s'agit d'un dossier réalisé à partir d'une situation réelle (la construction d'une maison individuelle dans notre département) . L'identité des intervenants devait être modifiée et Mr Mahé en a profité pour s'amuser un peu (voir ci-dessous) .
Nous devons par exemple classer dans l'ordre chronologique une série de lettres reçues par le client (Mr Maisonneuve) ou bien , à partir de photographies du chantier , identifier les différents corps de métier qui sont intervenus dans la construction : trois pages de documents , trois pages d'exercice ... il faut faire preuve de logique et avoir le sens de l'observation .
Mais la sonnerie retentit déjà et nous n'avons pas eu le temps de terminer les exercices , nous devrons y revenir ultérieurement . Pour la plupart d'entre nous les bonnes notes obtenues nous permettent de débuter le week end le coeur léger !

                                       JEU

Voici la liste des entreprises qui ont participé à la construction de la maison de Mr Maisonneuve . Etes vous capables d'expliquer le plus précisément possible les noms de ces entreprises (postez vos réponses dans les commentaires) ? Les plus malins et les plus rapides pourraient être récompensés ...

1. Maître d'oeuvre                           Kibati Michel
2. Terrassement et réseaux               Bull
3. Gros oeuvre , maçonnerie              Truelle frères
4. Charpente                                   Joseph
5. Couverture                                  Trélazé frères
6. Menuiseries extérieures                   Pève et Sée
7. Menuiseries intérieures                  Laporte SARL
8. Isolation                                       Douillet
9. Enduiseur                                      Duit Jean
10. Plâtrerie                                        Leblanc
11. Electricité , ventilation                    Delaire et Compagnie
12. Plomberie , sanitaire , chauffage         Lavasque père et fils
13. Sols , faiences                                 Listel SARL
14. Paysagiste                                       Delahaie paysagistes

13h30 : nous nous regroupons autour du car qui doit nous mener vers d'autres découvertes ... où allons-nous ? Au Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées, situé rue Jules Vallès à Saint Brieuc.
Nous sommes accompagnés cette fois-ci par Monsieur Cousteix et Madame Bertrand qui, fidèles à leurs habitudes (bonnes ? mauvaises ?), nous distribuent un questionnaire dès notre montée dans le car ; il s'agit cette fois-ci de réfléchir au caractère sexué des métiers : y a-t-il des métiers réservés exclusivement à l'un des deux sexes ? Finalement, même le métier de sage-femme est ouvert aux hommes ; il suffit de changer son nom en "maïeuticien" !

Arrivés au laboratoire, nous sommes accueillis par Monsieur Alain Tourbot, directeur du CIO qui a organisé cette visite, et Monsieur Patrick Martin, chef de service au laboratoire.
Ils nous font entrer dans une salle où nous disposons de sièges munis de tablettes rabattables : le luxe pour prendre des notes !!!

Monsieur Martin nous présente le laboratoire : il dépend du Ministère de l'Equipement qui compte 100 000 salariés ; parmi eux, 90% des personnes travaillent dans les DRE: directions régionales de l'équipement, ou les DDE : directions départementales de l'équipement (véhicules oranges), et 10% seulement dans les CETE (centres d'études techniques de l'équipement) ; leurs véhicules sont blancs.
600 personnes sont ainsi employées par le CETE de Nantes parmi lesquelles 87 travaillent au laboratoire de Saint Brieuc (70 hommes et 17 femmes).

Le chiffre d'affaires du laboratoire est de 4,7 Millions d'euros.

Les activités du laboratoire sont variées :
- il travaille pour 2 clients : l'Etat et le Conseil Général
- il prépare la recette du béton à employer dans les ouvrages , puis prélève des "carottes" et contrôle la composition commandée
- il analyse les structures existantes, participe à l'entretien et la réhabilitation d'ouvrages
- il détermine les ouvrages à réaliser
- il participe à la prévention des accidents de la route
- il mesure avec précision la résistance des matériaux utilisés
- il contrôle le respect des normes en permanence.

Les ouvrages sur lesquels il travaille sont eux aussi variés : routes, ponts, barrages, viaducs, églises, phares, quais, balises,... ; les matériaux qui y sont utilisés sont le béton et l'acier.

Nous avons ensuite été partagés en deux groupes qui ont vu successivement deux parties du laboratoire :

- le laboratoire d'essai de béton :
C'est Monsieur Pascal Boulaire, expert technique des services techniques du laboratoire, qui nous explique son travail.
Il s'agit aujourd'hui de contrôler la résistance à la compression d'un bloc de béton.

Pour cela, il a fallu prélever trois éprouvettes de béton dans une toupie (dimensions réglementaires : 16/32 cm), la laisser sécher pendant un nombre de jours déterminés (28 ou 90 jours) puis la raboter, la peser, la mesurer, la numéroter, y indiquer le sens du moulage.
Les moules utilisés pour faire ces éprouvettes sont en acier, en plastique ou en carton. Les éprouvettes pèsent environ 15 kg.

On centre ce bloc de béton dans une presse à colonnes, puis on monte en pression progressivement à une certaine vitesse (10kN/s) jusqu'à rupture complète.

La forme de la rupture est importante (en cône) ; la pression nécessaire est mesurée en kN (kilonewtons) ou en mPa (méga pascals).

Chaque entreprise doit avoir ses propres contrôles mais le laboratoire peut travailler pour des expertises judiciaires.

Dans une autre salle, on a pu voir une machine à carotter pour béton projeté et un malaxeur pour créer des formules de béton.
On a vu aussi une énorme presse qui a servi à tester la résistance des fûts employés à La Hague pour les déchets radioactifs.

Chaque ouvrage est construit pour une certaine durée de vie (100 ans pour un pont) et il faut vérifier son état régulièrement : tous les 5 à 10 ans.

Pour faire ce métier, il faut passer un concours après avoir obtenu 2 CAP ou 1 BEP ; mais ce sont souvent des titulaires de Baccalauréat Professionnel qui réussissent le concours !
Monsieur Boulaire a suivi une 4ème et une 3ème Techno, puis a passé un CAP de tourneur et un autre de fraiseur,un BEP de tourneur-fraiseur et un Bac Pro de Dessin Industriel. La formation au métier continue lorsqu'on a réussi le concours, par compagnonnage ou stages.

- le laboratoire de Physique-Chimie :
Monsieur Franck Le Caff, Madame Sylvie Droumaguet et Madame Christelle Nodin nous y accueillent.
Ils font des essais chimiques sur les granulats en réalisant des émulsions de bitume. Il s'agit de chauffer le bitume à 140°C dans une turbine à rotor-stator, dans laquelle on introduit de l'eau savonneuse (la phase aqueuse) à 40°C.
La machine secoue le mélange à très grande vitesse (10 000 tours/minute), et il en ressort une émulsion de bitume à 90°C, c'est-à-dire une dispersion très fine de bitume dans un liquide. Elle produit environ 250 kg d'émulsion par heure, ce qui est faible par rapport aux productions industrielles (9 tonnes par heure).
Tous les paramètres apparaissent sur un ordinateur.

Il faut ensuite tester les qualités de l'émulsion obtenue et voir si elle sera conforme aux attentes en faisant des essais en laboratoire.
Ces émulsions sont utilisées pour les enduits superficiels des routes, mélangées avec des gravillons. L'ensemble forme la couche de roulement.

Selon les routes et leur fréquentation, on n'utilisera pas les mêmes enduits superficiels. Par exemple, il faut tenir compte du nombre de camions qui emprunteront les routes (1 camion produit autant d'efforts sur une route qu'un million de voitures !!!). Les voies de droite des 4 voies sont ainsi beaucoup plus résistantes que les voies de gauche que moins de camions fréquentent.
Il faut aussi tenir compte des virages, de la situation de la route (à l'ombre ou pas) pour choisir les enduits superficiels, plus ou moins lisses ou rugueux.

Notre guide est chargé d'études au laboratoire ; il est titulaire d'un Bac S; puis a fait un DEUG de Sciences option physique-chimie et a passé le concours administratif pour être Technicien supérieur de l'équipement.
L'autre personne, une femme, a étudié la chimie pendant 5 ans après le bac.
C'est donc une structure à forte matière grise que ce laboratoire !

Mais le temps tourne et la conductrice du car a remis le moteur en marche : vite, nous repartons vers le collège ... où nous arrivons avec un quart d'heure de retard ... mais quand on aime, on ne compte pas, pas vrai ? !

Que fera-t-on la semaine prochaine ???

14 heures : Monsieur Coldefy, l'architecte qui a conçu notre collège et qui travaille maintenant sur son agrandissement, entre dans la classe !

Sa visite était d'ailleurs attendue par d'autres que nous, puisque nous avons eu la visite de deux correspondantes de presse (Ouest france et le Télégramme) venues se renseigner sur notre option et les activités que nous y menions : quelle popularité ! Il faudra guetter les journaux des jours à venir !

Mais revenons à nos moutons : la visite de l'architecte !

Monsieur Didier Coldefy nous a d'abord parlé de l'étymologie du mot "architecte, et l'a défini comme "celui qui met le monde en ordre".
Il nous a raconté qu'avant de choisir ce métier, il avait pensé devenir aviateur, puis spéléologue mais que dès 15 ans, son choix définitif était fait et qu'il était ainsi parvenu à tout concilier puisque, comme un spéléologue, il travaille dans le sol en creusant les fondations et que, comme un aviateur, il va vers le ciel en montant les murs : belles images !

Il nous a ensuite expliqué les différentes étapes d'un projet :
* faire émerger les besoins dont le maître d'ouvrage (une famille, une collectivité locale) n'est pas forcément conscient : la répartition des pièces et leurs liaisons, les surfaces, les énergies et les matériaux souhaités, ... certains de ces souhaits n'étant pas conciliables, il faut procéder à des choix
* faire une esquisse afin de mettre en image la pensée
* réaliser les avant-projets (sommaire puis définitif)
* préparer le dossier de consultation des entreprises (appel d'offres)
* déposer le permis de construire
* lancer la construction après des études de sol si nécessaire

Chaque projet est une aventure différente, il faut aimer les autres pour pouvoir travailler pour eux et les rendre heureux.
Les autres qualités principales d'un architecte sont d'être artiste, d'être un bon technicien, un bon connaisseur des réglementations, un meneur d'hommes, un gestionnaire,... difficile de réunir tout cela dans une seule personne !

Nous lui avons posé des questions pour tout savoir sur la formation d'architecte, les lieux de formation :
> il faut 6 années d'études après le bac, et un stage de fin d'études de 6 mois ; il n'y a plus possibilité, comme à son époque, de travailler en parallèle dans des cabinets pour acquérir de l'expérience très vite
> les matières importantes sont les maths, la physique, l'histoire et l'histoire de l'art, le dessin, ...
> différentes écoles proposent les formations : des écoles publiques des Beaux-Arts (à Rennes, Nantes,...) où les études sont gratuites, des écoles privées comme celle du Boulevard Raspail à Paris ou l'Ecole Nationale Supérieure d'Art et d'Industrie de Strasbourg.
> il a insisté sur l'importance de la culture générale qui, seule, permet de comprendre le monde et donc de progresser. Nous avons donc bien compris qu'il est important de travailler au collège et au lycée, même si nous ne voyons pas toujours à quoi cela nous servira ...

Puis, nous l'avons questionné sur son agence d'architectes :
elle se compose de différentes personnes : architecte(s), projeteur(s) (c'est celui qui dessine grâce aux logiciels de DAO), économiste(s) (c'est lui qui est chargé des descriptifs et du suivi du budget), conducteur(s) de chantier (qui fait en sorte que les plans soient appliqués), secrétaire(s) (ce sont les passerelles entre l'extérieur et l'intérieur de l'agence, elles répondent à au moins 50 coups de téléphone par jour).

A propos de notre collège, nous avons appris qu'il a fallu 2 ans pour qu'il soit programmé, 1 an 1/2 pour que l'étude soit terminée, 1 an 1/2 pour le construire.
Un projet comme celui-là nécessite un budget d'environ 3 millions d'euros ...
Pour l'agrandissement prévu, le budget nécessaire est de 1,2 millions d'euros.

Le plan de départ du collège représente un endroit de vie où le lieu central (le jeu d'échec du milieu de la cour) est celui où tout le monde se retrouve ; il est entouré de différents bâtiments où chacun se livre a des activités spécifiques (cours des différentes matières, administration,...). En dehors, les espaces verts représentent l'ouverture sur le monde.

L'extension se fera côté rue, avec un bâtiment comprenant 4 salles banalisées, une salle de musique et d'expression théâtrale, une salle d'arts plastiques, une salle de permanence, une salle multimedia. Il sera relié par une passerelle au bâtiment administratif.
Côté matériaux, l'architecte a voulu relier le bas du bâtiment au sol en utilisant un béton rugueux ; l'étage sera en béton lisse pour le rapprocher du ciel et des verres de couleur égaieront l'ensemble en faisant des jeux de lumière.
A l'intérieur, beaucoup de blanc, des sols en linoleum et des éclairages fluorescents pour économiser l'énergie.

La conception d'un bâtiment, même si on la croit originale, n'échappe pas à des phénomènes de mode qui peuvent être de différents ordres : la mode de l'écologie et du développement durable (tenir compte du recyclage des matériaux et de leur coût énergétique) fait suite à une période où tout était très basé sur la technique.

Enfin, nous avons parlé des autres projets de Monsieur Coldefy : certains sont gigantesques comme la rénovation de l'hôpital de Saint Brieuc qu'il mène avec une agence spécialisée de Grenoble employant 100 personnes et pour lequel il dispose d'un budget de 10 millions d'euros ou la maison de retraite de Paimpol (4 millions d'euros).

Et si vous voulez passer devant l'agence de Monsieur Coldefy, sachez qu'elle se situe au 7 boulevard de la Commune à Saint Brieuc, près du lycée Renan ! C"est là qu'il travaille entre 9 et 10 heures par jour, mais avec beaucoup de plaisir !!!

Il nous reste à remercier Monsieur Coldefy pour avoir bien voulu nous consacrer autant de son temps et nous avoir fait partager sa passion pour ce si beau métier associant l'art et la technique !